Pierre Elliott Trudeau a énoncé sa recette dans Le fédéralisme et la société canadienne-française en 1967 :
« Un des moyens de contrebalancer l’attrait du séparatisme, c’est d’employer un temps, une énergie et des sommes énormes au service du nationalisme fédéral. Il s’agit de créer de la réalité nationale une image si attrayante qu’elle rende celle du groupe séparatiste peu intéressante par comparaison. Il faut affecter une part des ressources à des choses comme le drapeau, l’hymne national, l’éducation, les conseils des arts, les sociétés de diffusion radiophonique et de télévision, les offices du film. »
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On peut mettre en parallèle ce que Trudeau prêchait et les déclarations triomphales de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande d’Adolf Hitler, au lendemain des élections de 1933, qui avaient porté les nazis au pouvoir en Allemagne. :
« Maintenant, ce sera facile de mener le combat, car nous pourrons recourir à toutes les ressources de l’État. La radio, la presse sont à notre disposition. Nous allons organiser un chef-d’œuvre de propagande. Et, cette fois, l’argent ne manquera pas ».