Se dire Québécois seulement perpétue notre soumission.

Quand l’idée de nation consiste à dire que nous sommes Québécois seulement et que le Canada et les Canadiens sont nos ennemis alors on renie ce que nos ancêtres ont crée et incarné depuis le 17ème siècle. C’est un geste inconscient et lâche, car il cède à la volonté des envahisseurs occupants de faire croire qu’ils sont les habitants naturels et que nous sommes autre chose qui voudrait « détruire le Canada » alors que nous sommes en fait le seul vrai Canada et les seuls vrais Canadiens.

Le mouvement souverainiste véhicule donc le non sens, la fuite et le déni. Il prétend combattre le pouvoir étranger, mais il lui abandonne notre héritage historique. Cela fait que beaucoup de gens parmi notre peuple même n’y adhèrent pas.

Quand vous serez tannés de perdre vos élections et référendums, quand vous voudrez comprendre les raisons fondamentales de nos échecs, vous réfléchierez peut-être mieux à tout ça.

Un fédéraliste en voyage

Une fois c’est un fédéraliste en voyage. Il rencontre un habitant du pays qu’il visite et lui parle comme parlent les fédéralistes :

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– Vous, monsieur, pensez-vous vraiment que la souveraineté est une bonne chose ?

– Bien sûr que c’est bon.  Tout le monde sait ça.  Si on n’avait pas la souveraineté, on ne pourrait pas exister en tant que peuple, on ne pourrait pas garder notre culture, on ne pourrait pas développer notre économie et on n’aurait pas d’avenir.

– Ouanh, mais ça fait beaucoup de problème.

– C’est plus facile de s’occuper des problèmes quand on décide soi-même ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas.

– Ouanh, mais il faut payer pour avoir votre armée, votre système de poste, vos pensions de vieillesse et vos ambassades.

– C’est mieux ça que payer pour l’armée des autres, la poste des autres, les pensions des autres et les ambassades des autres.

– Ouanh, mais ça fait toujours de la chicane.

– Il y a bien moins de chicane quand on est chez-nous chez nous et que les autres sont chez-eux chez eux.

– Ouanh, mais si vous laissiez un pays voisin avoir le contrôle sur le vôtre, ça ferait un plus grand pays.

– Notre pays est assez grand comme ça.

– Ouanh, mais vous seriez unis.

– On serait toujours des peuples différents.

– Ouanh, mais vous auriez leurs belles montagnes, leurs grandes chutes ou leurs grands lacs.

– Je peux aller voir leurs montagnes quand je veux comme c’est là. Elles ne seront jamais ni plus proche ni plus loin.

– Ouanh, mais vous auriez un pays plus fort.

– Et nous serions plus faibles.

– Ouanh, mais vous seriez plus riches.

– C’est impossible que des étrangers viennent chez-nous rien que pour nous donner de l’argent. Tout le monde sait que si on laisse le contrôler à des étrangers, alors ils nous volent.

– Ouanh, mais … Chez-nous, chez-eux, les étrangers : Vous êtes très raciste, monsieur, car vous détestez et rejetez les gens des autres pays.

– Pas du tout.  Je ne les déteste pas et je ne rejette personne.  Il est hors question que des étrangers aient le contrôle ici.  C’est tout.

– Ouanh, mais …

– D’où venez-vous pour poser des questions aussi insensées ?

– Je viens du Québec.

– C’est où ça, le Québec ?

– C’est au Canada.

– Ah oui !  Le Canada. Un grand pays avec un grand fleuve qui se rend jusqu’au milieu du continent.

– Ouanh, mais c’est le Québec, ça.

– Le Canada a changé de nom ?

– Non. Le Québec c’est le Canada aussi, mais c’est pas pareil …

– Vous avez pas l’air de savoir d’où vous venez !

– Ouanh, mais …

– Ça existe depuis quand, le Canada ?

– Depuis 1867.

– Qu’est-ce qu’il y avait là avant ?

– Nous autres.

– Les Québécois.

– Ouanh, mais non. On était les Canadiens dans ce temps-là.

– Canadien ou Québécois ?

– Les deux, ça dépend quand.

– Vous avez pas l’air de savoir qui vous êtes !

– Ouanh, mais …

– Ouanh mais, ouanh mais, ouanh mais … Vous ne comprenez pas à quoi sert la souveraineté, vous ne comprenez rien de ce qu’on vous explique, vous ne savez pas d’où vous venez et vous ne savez pas qui vous êtes. Vous êtes vraiment pitoyable.

– …

– Est-ce que tout le monde est comme vous au Québec ?

– Non.

– Par chance, sinon c’est certain que vous seriez tous en train de disparaître.

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Rien qu’au Québec …